Ramin Haerizadeh

La peinture de Ramin Haerizadeh est hybride, télescopage de photographies trouvées et d’autoportraits lascifs ou vociférants. Il agence ces images sur la toile, les recouvre ou macule de peinture acrylique, aboutissant à de somptueuses compositions polychromes, entre kitsch et humour noir, ornementation et subversion dada. Les emblèmes austères et belliqueux du pouvoir islamique rencontrent l’iconographie fastueuse associée à la dynastie Pahlavi, pointant la valse irrationnelle des paradigmes idéologiques et culturels dans l’Iran contemporain.

Né à Téhéran en 1975, très tôt passionné par le cinéma et l’image, Ramin Haerizadeh s’est initié à la pratique photographique en 1994 avec le célèbre photographe Massoud Ma’ssoumi. Il a ensuite travaillé comme cameraman et contribué aux rubriques art ou cinéma de plusieurs titres de presse iraniens jusqu’à sa première exposition personnelle à Téhéran, en 2003. 

Parmi de nombreuses expositions d’envergure, il a participé à « Iran.com, Iranian art today » au Museum für Neue Kunst de Freiburg en 2006, à « Unveiled: New Art from the Middle-East » à la Saatchi Gallery de Londres et « Iran Inside Out » au Chelsea Art Museum de New York en 2009. 

Menacé par la censure du régime, il s’est installé à Dubaï en 2009, et partage un atelier avec son frère Rokni, peintre lui aussi.