Djamel Kokene

Au sein de son travail, Djamel Kokene explore les tensions entre langage, pensée et représentation. Tout en cherchant à déjouer le processus d’identification, il souligne les limites de la communication comme celles du langage. Ses œuvres, du dispositif à la sculpture, mettent en jeu les contradictions propres à nos sociétés, écartelées entre la nécessité d’une communication-image et celle d’une compréhension par le langage et la pensée. Ainsi, il met en scène l’écrit dans de nombreuses œuvres, parfois associé à des objets, toujours dans un ancrage conceptuel fort. 

Né à Aïn El Hamman en Algérie en 1968, Djamel Kokene vit en France depuis 1978.Il est titulaire d'une Maîtrise d'Arts, Philosophie et Esthétique, option cinéma, (Université Paris 8 St Denis). Il a également suivi les cours de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Paris.
Réfléchissant sur les limites et les modes de production de l’art, l’artiste forge dès le début de son activité artistique divers concepts et outils ayant une forte dimension évolutive et mobile : dès 2000, il élabore le concept d’« artiste-stagiaire » puis l’«Ecole Mobile», tour à tour activée à Alger, à Bourges, au Caire et à Shanghai.

il initie en 2002 le dispositif collectif Laplateforme, laboratoire mobile de réflexions et de recherche en création artistique contemporaine du pourtour méditerranéen, s’inscrivant dans la volonté de s’extraire de l’autorité Nord/Sud pour une dynamique ouverte au monde. En 2006, il conçoit Checkpoint, Revue d’art et des pensées contemporaines, trilingue, français / anglais / arabe.

Djamel Kokene a participé à la Biennale d’art contemporain de Rennes, "Ce qui vient" en 2010. Son travail a été présenté dans différentes expositions en France et à l’étranger : New Work From France, Studion Museum à New York en 2010, La Force de l’Art 02, Triennale d’art contemporain en 2009 à Paris, Le porte del Mediterraneo (Les portes de la Méditerranée) au Palazzo del Piozzo Rivoli à Turin en 2008, Art and Alluminium, Musée des arts et des traditions de Bakou (Azerbaïdjan), et à l’Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux (2007 -2008).