Zena el Khalil


Zena El Khalil a un langage plastique bien à elle. Empreint de désillusion, d’ironie et de romance, son univers rend compte de la folie et des contrastes d’une ville comme Beyrouth, où la guerre est toujours latente et où les bombes ponctuent l’existence.

Ses grandes compositions en tableaux ou installations, réunissent tout un mémoriabile d’objets et d’iconographies de la guerre des années soixante-dix à aujourd’hui. Zena y juxtapose de grands tissus rose où des tanks et des kalachnikovs en plastique ornés de paillettes se mêlent à une foule d’artefacts bon marché reflétant les « autres » obsessions qui secouent les jeunes femmes Libanaises sous la menace ; la recherche d’un mari, la chirurgie esthétique, les stars de la pop, etc. Ces préoccupations alternatives étant recommandées pour leur puissant pouvoir sédatif.

Zena El Khalil est née à Londres en 1976, elle passe son enfance au Nigeria puis retourne en Angleterre à l’adolescence. Elle obtient une License en design graphique de l’Université Américaine de Beyrouth au Liban puis un Master en art plastique de la School of Visual Arts de New York en 2002. En 2006, elle écrit quotidiennement un blog (beirutupdate.blogspot.com) durant les trente trois jours de l’invasion Israélienne au Liban. Zena y relate alors, simplement l’impact que cela a sur elle,et sur ses proches. Ces « posts » ont rapidement été repris et publiés par les médias comme par CNN, la BBC, the Guardian, Der Spiegel Online, the Nation et Counterpunch and Electronic Intifada.

Son travail a été montré lors d’expositions de groupe aux Etats-Unis, en Europe, en Afrique, en Australie ainsi qu’au Moyen-Orient et lors d’expositions personnelles à Londres, Munich et Beyrouth. En 2008 elle publie une biographie, Beirut I Love you. Elle y traite essentiellement de son rapport à la capitale Libanaise où elle vit et travaille.