Manal Al Dowayan

Dans ses séries photographiques, ou plus récemment ses installations, Manal Al-Dowayan interroge l'identité saoudienne. Elle soulève des questions comme la condition féminine, les signes de l'appartenance à la communauté, les changements technologiques, et le rapport au monde qu'ils induisent. Ses oeuvres offrent une esthétique graphique et raffinée : on y trouve d'élégants portraits de femme, des calligraphies en néon, des motifs a priori glamour (bijoux, colombes, tatouages). La séduction plastique, les mises en scène étudiées seront perturbées par des éléments incongrus (les outils de travail de la série I am), ou par l'usage direct de la bombe de peinture et du pochoir (série And We Had No Shared Dreams).

Manal Al-Dowayan est née en 1973 à Dhahran, dans l'Est de l'Arabie Saoudite. En même temps que des études supérieures en informatique (en Arabe Saoudite, puis à Boston et à Londres), elle a appris la prise de vue et le développement photographiques. Après avoir longtemps travaillé comme ingénieur pour une compagnie pétrolière nationale, dans un environnement très confiné et majoritairement masculin (seules 3% des femmes saoudiennes ont une activité professionnelle), elle se consacre désormais entièrement à sa pratique artistique.

Ses oeuvres ont été promues par des institutions comme le British Council ou les Nations Unies. En résidence en 2009 à la Delfina Foundation, à Londres, elle participe depuis 2008 au projet "Edge of Arabia" avec qui elle a exposée à la Biennale de Venise en 2009 et en 2011, à Berlin et à Istanbul en 2010, ainsi qu'à Dubai en 2011. Elle a participé à des expositions telles que celles de Self Representation in the Arabian Gulf à Doha, au Qatar, en 2007, Reorientations à Bruxelles en 2008, à la Barjeel Foundation à Sharjah, Emirats Arabes Unis en 2010 et en 2011 dans Strike Oppose, Fluid Form I, à Séoul ou encore en 2010, Freedom to create à Sarajevo en 2011.

[1] Photo credit; Camille Zakharia